OBJETS DÉTOURNÉS | Group show | Collection FRAC Champagne-ardenne | Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière | Troyes

[vc_row][vc_column width= »1/1″][vc_single_image media= »4280″ media_width_percent= »100″ media_link= »url:http%3A%2F%2Fwww.frac-champagneardenne.org%2Fpage-30th_anniversary-61-2.html|| »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/1″][vc_column_text]OBJETS DÉTOURNÉS | exposition collectives | Collection FRAC Champagne-ardenne | Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière | Troyes

Œuvres de François Curlet, Sébastien Gouju, Harold Guérin, Pascal Kern, Peter Klasen, Joe Scanlan, Koki Tanaka

Du 22 février au 27 avril 2014

Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière
7, rue de la Trinité
10000 Troyes

S’insiprant des collections patrimoniales de la Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière, le FRAC Champagne-Ardenne y présente l’exposition Objets détournés qui réunit un ensemble important d’œuvres de sa collection. Les objets quotidiens, en particulier les outils, sont devenus en à peine cent ans l’un des matériaux favoris des artistes contemporains : readymade, collages cubistes ou dadaïstes, objets détournés par le Pop Art, installations… Le rayon bricolage du BHV à Paris n’est pas devenu pour rien l’un des lieux d’inspiration favoris de Marcel Duchamp !

L’exposition Objets détournés rassemble ainsi des œuvres de la collection du FRAC Champagne-Ardenne qui toutes s’inscrivent dans cette réflexion autour de la fonctionnalité, de la forme et du jeu induit par les légers glissements et modifications opérés par les artistes. La cravate de François Curlet flotte ainsi entre des univers que rien ne semble devoir rapprocher. Véritable cravate, fièrement portée au FRAC par certains visiteurs lors de vernissages et autres événements, elle est surtout une charte de couleur Kodak, outil nécessaire aux tireurs photographiques et aux imprimeurs. Accessoire de mode, outil graphique ou œuvre d’art présentée dans une vitrine, son statut reste difficile à cerner. À l’inverse, certaines œuvres affirment plus directement leur dimension sculpturale. L’outil ou l’objet utilitaire est volontairement copié, reproduit, transformé pour être empêché dans sa fonction initiale. Le niveau à bulle d’Harold Guérin ne donnera en effet aucune information sur l’horizontalité mais propose une réflexion sur le paysage et son empreinte ainsi que sur le faux-semblant. L’ardoise d’écolier de Sébastien Gouju, trouée par l’artiste, semble affirmer son incapacité à être le support d’un quelquonque apprentissage alors que  la prise électrique revisitée par Peter Klasen devient une sculpture Pop, à sa façon nouvel hommage à la Fée électricité. Le « meuble » de Joe Scanlan semble lui hésiter dans sa nature même de sculpture. Se jouant d’une ressemblance au design scandinave et à un meuble hifi, celui-ci peut être présenté de multiples façons, refusant les notions de haut et de bas, d’avant ou d’arrière.

Avec ses Fictions colorées, Pascal Kern alimente quant à lui un jeu d’illusions dans lequel des outils hors-d’usage deviennent le support d’un travail pictural et photographique, entre camouflage et nature morte. De façon ludique enfin, Koki Tanaka utilise quelques accessoires trouvés dans son atelier : ballon, échelle, seau, carton… pour installer un improbable jeu d’adresse qui voit les figures de plus en plus complexes se succéder l’une après l’autre.

Cette exposition est réalisée avec le soutien de la Ville de Troyes, de l’Association Ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France et du Conseil Général de l’Aube.

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